LECTURES / PROJECTIONS
Le mercredi 11 avril 2012 à 15h
RDV au 7 rue Thérèse à Montpellier
Réservation obligatoire par mail
La problématique de l'évolution de la ville, par l'étude du passé, permet de mieux comprendre au présent, ce que l'on appellerait l'héritage patrimonial.
ACTUALITÉ :
http://www.gillesclement.com/art-487-tit-Conference-a-l-ecole-de-Chaillot-Le-jardin-est-le-lieu-du-meilleur-le-28-avril-a-18h30-Trocadero-Paris-
http://www.citechaillot.fr/fr/auditorium/cours_publics/cours_publics_6e_session_2011-12/24633-industrie_identite_territoriale_et_politique_de_la_ville_le_defi_de_belfort.html
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La problématique de l'évolution de la ville, par l'étude du passé, permet de mieux comprendre au présent, ce que l'on appellerait l'héritage patrimonial.
Suite au colloque qui s'est tenu au Centre Ledoux/INHA, en 2009 « Les vertus de la description : de la théorie à la pédagogie de l’art au XVIIIe siècle », Les Jardins de la Fontaine à Nîmes de Jacques-Philippe Mareschal : un héritage romain bousculé par le progrès des arts au XVIIIe siècle, l'association Mareschal avait proposé de célébrer, en 2010, le 250e anniversaire de la réception de ces jardins. En clôture de ce cycle de lecture/projection, nous poursuivons la valorisation de ce patrimoine, en proposant une rétrospective sur la construction et la réception de ces jardins.
Architecture, ingénierie pour des paysages
L'activité architecturale des ingénieurs militaires et des architectes est aujourd'hui, d'une manière générale, plus circonscrite qu'au XVIIIe siècle. En effet, l'architecture, au siècle des Lumières était exercée tant par des ingénieurs que des architectes. La distinction entre l'activité d'ingénieur et d'architecte était alors était alors mince. La richesse des travaux d'Anne Blanchard permirent d'amorcer une recherche sur l'ingénierie du XVIIIe siècle. Mareschal fut amené à construire ou réhabiliter de vastes ensembles, répondant ainsi par des plans de transformations et agrandissement des villes, volonté de l'administration provinciale de Belfort, Nîmes, Montpellier au XVIIIe siècle. Les observations de terrains, indispensables à la formation des ingénieurs du roi, permirent à des ingénieurs militaires, comme lui de construire des quartiers dans des villes en pleine expansion. Le corps des architectes et celui des ingénieurs produisaient des desseins d'édifices qui permettaient d’appréhender des questions et de présenter la conception envisagée. Les desseins avaient une fonction pratique, ils étaient un support de travail. Les ingénieurs ordinaires du Roi Louis XV avaient chacun un registre, dans lequel était copié l'état des ouvrages ordonnées par le roi, l'année courante, auxquels étaient joints les plans, les profils, les devis, les conditions des ouvrages à construire. L'enseignement de la géométrie était également communes aux deux professions. Architectes du roi et ingénieurs du roi se voient confier tour à tour les aménagements urbains. Les ingénieurs, tels que Mareschal travaillaient sur plusieurs projets en même temps et ces derniers étaient de nature très différentes. La maîtrise d'ouvrage militaire tenait une place importante parmi les commandes. On constate par exemple qu'il réalise les jardins de la Fontaine tout en entretenant la citadelle de Nîmes. Nîmes était une ville forte qui faisait partie du dispositif Carcassonne, Narbonne, Nîmes, Sommières, Alès, Saint Hyppolithe du Fort.
Un jardin remarquable
Les archives départementales du Gard conservent un recueil, dans le fonds du dépôt de Nîmes, qui contient diverses pièces touchant à la construction de la fontaine de Nîmes, comme par exemple la dérivation des eaux de la fontaine par le canal de l'Agau depuis la Saint-Michel, prescrit par le conseil 20 octobre 1693. Comme l'attestent les sources d'archives depuis le XVIe siècle, la « source de la Fontaine » ou « la Fontaine » sont les appellations traditionnelles sous lesquelles est désigné le principal point d'eau de la ville de Nîmes. Les vestiges d'époque romaine de la Fontaine présentent tous les éléments caractéristiques d'un sanctuaire dynastique dédié à Auguste. L'existence d'un site antique aux abords de la source de la Fontaine ne fut révélée que lors des travaux entrepris en 1738 et 1739 pour draguer le bassin et augmenter ainsi le débit de l'eau manquant cruellement aux teinturiers dont l'industrie est en plein essor. Les travaux d'Alain Veyrac concernant la partie archéologique cernent bien le sujet. Les découvertes importantes des vestiges de Nîmes, autour des futurs Jardins de la Fontaine, attirèrent l'attention de savants de toute l'Europe et obligèrent les consuls de la ville à abandonner le projet initial qui consistaient à alimenter la ville en eau. A être remployés, les vestiges, intégrés dans un nouveau programme, apporteraient à la ville de Nîmes, un intérêt financier et une distinction.
Le devis de 1745
Jacques Philippe Mareschal stipulait postérieurement aux fouilles de 1738, dans son devis du 12 février 1745 : On a dit ailleurs combien, il importoit pour la diminution de la dépense d'employer tous les vieux matériaux qui proviendront des fouilles : on le répète encore ici comme une condition essentielle.
Dans le devis, Mareschal imposait donc à l'entrepreneur et à l'inspecteur d'effectuer un travail de qualité. Aussi, il lui semblait essentiel, pour la beauté de l'ouvrage, et pour la diminution de la dépense, de recommander à l'entrepreneur de mettre soigneusement à part, et dans les endroits qui lui furent indiqués, toutes les pierres qui y ont déjà été tirées ou qui se trouveront encore dans les terres à fouiller.
Un ensemble structurant la ville
Jacques Philippe Mareschal, pour la construction des Jardins de la Fontaine, a exécuté une dizaine de plans. Les plans de Mareschal sont conservés dans différents centres d'archives. A partir de 1741, le projet de Mareschal esquissait les différents plans réalisés, la distribution de ce nouvel ensemble qui tentait d'alimenter au mieux la ville en eau, et dans ce but se greffa ensuite une décoration sculpturale et arboricole. Sous l'impulsion des intendants de la ville et des plans de Mareschal, Nîmes allait se voir dotée d'un plan d'ensemble architectural comme à Nancy avec la place Stanislas, ou toujours en Languedoc à Montpellier avec la place du Peyrou.
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