jeudi 8 décembre 2011

Les Jardins de la Fontaine à Nîmes, une réception controversée


LECTURES / PROJECTIONS

Le mercredi 25 janvier 2012 à 15h

RDV au 7 rue Thérèse à Montpellier


Réservation obligatoire par mail




Bassins des Jardins de la Fontaine réalisés par l'ingénieur Jacques-Philippe Mareschal, cliché caroline Millot, 2011.


Angelot décorant un vase avec des motifs végétaux, cliché caroline Millot, 2011.



Avec le soutien de :






mardi 15 novembre 2011

Le théâtre de Montpellier, une oeuvre de l'architecte Mareschal


LECTURES / PROJECTIONS
Le mercredi 7 décembre 2011 à 15h

RDV au 7 rue Thérèse à Montpellier


Réservation obligatoire par mail



La problématique de l'évolution de la ville, par l'étude du passé, permet de mieux comprendre au présent, ce que l'on appellerait l'héritage patrimonial. 


Le 22 décembre 1755, le théâtre est inauguré. L’opéra choisi pour la première représentation est  celui de Pyrame et Thisbé. Cette pièce du XVIIe siècle vient tout récemment d’être jouée au théâtre des 13 vents, (mise en scène par Benjamin Lazar). La réception de cet édifice de loisir est connu par la publication de récits de voyage. Dans l’ouvrage Voyage d’un amateur des Arts, édité en 1783, Monsieur de la Roche écrit au sujet de la salle : «Le bâtiment qui réunit les salles de spectacles et du concert s’annonce bien ; le péristyle du rez-de-chaussée, fait un fort bon effet : la première de ces salles est d’une grandeur et d’une décoration qui plaît : celle du concert a beaucoup plus de mérite.»

Sur cet emplacement se sont succédés trois théâtres, le premier a été édifié en 1755 par Jacques-Philippe Mareschal, détruit en 1785 par un incendie. Il a été remplacé par un théâtre construit par l’architecte montpelliérain Jacques Donnat et l’architecte parisien Samson Nicolas Lenoir. Détruit en 1881, il est à son tour remplacé par l’architecte parisien Cassien Bernard, inspecteur des travaux de l’opéra de Paris. Cette dernière construction de 1500 places fut inaugurée en 1888. Aujourd’hui, l’Opéra Orchestre National Montpellier est situé au 11 boulevard Hugo. L’édifice est actuellement fermé en raison de travaux de réhabilitation effectués pour remanier l’espace scénique.


Pour répondre aux problématiques de départ concernant les objectifs de Mareschal lors de la construction de cet édifice, on s’aperçoit qu’il a élaboré des projets d’embellissement et d’agrandissement tant à Nîmes qu’à Montpellier. Il créait un édifice public de loisir devant lequel se poursuivait un axe urbain. Au côté de la promenade du Peyrou, les trois éléments que sont la citadelle, l’esplanade et le théâtre étaient essentiels au fondement du développement social au siècle des Lumières à Montpellier. Par ailleurs, nous pouvons effectivement parler d’un «progrès des arts». De fait, on constate qu’en positionnant l’édifice à cet emplacement, devant ce qui deviendra la place de la Comédie, il se trouve au sud-est à la limite des murs de l’enceinte de Montpellier et de la porte de Lattes. Le positionnement fut donc stratégique. La salle s’étendait hors les murs de la ville créant de la sorte des dégagements indispensables pour le bon épanouissement de la ville en expansion. La disposition et la commodité de l’édifice étaient fondamentales. Remanié puis reconstruit, il conserve cette place dominante créée par l’élargissement des rues limitrophes. Ce type d’édifice devait être isolé ce qui fut fait. Mareschal, par la présence du théâtre et les dégagements spacieux, en habile architecte, offrait à la ville un espace central qu’elle conserve à ce jour. 


Jacques-Philippe Mareschal, Archives départementales de l'Hérault C 1102, 1751, cliché Caroline Millot, 2007.


Ouvrages mentionnant le premier théâtre de l'architecte Mareschal :




A ce sujet, nous vous conseillons :
http://www.citechaillot.fr/vod.php?id=119



Les projections sont gratuites. 
Elles durent 25 minutes et sont suivies de temps de discussion. 

Les adhérents doivent être à jour de leur cotisation annuelle (20 euros). 



Pour s'y rendre en tramway : ligne 1 et 2 arrêt Corum


   


Nous remercions nos partenaires pour leur soutien :




jeudi 3 novembre 2011

La citadelle de Montpellier au XVIIIe siècle


LECTURES / PROJECTIONS
Le mercredi 9 novembre 2011 à 15h

RDV au 7 rue Thérèse à Montpellier


Réservation obligatoire par mail



  • Comment se concrétise la planification territoriale au XVIIIe siècle alors que le nivellement commence seulement à être exploité par les ingénieurs du roi et les géographes du roi ?

  • Quels pouvoirs et quels contrôles exercent ce corps de métier dans les provinces en plein processus d'embellissement ?

  • On peut se demander si le terme de restauration accolé à celui d'entretien, n'est pas trop fort pour qualifier les réalisations faites par Mareschal. 





    La problématique de l'évolution de la ville, par l'étude du passé, permet de mieux comprendre au présent, ce que l'on appellerait l'héritage patrimonial. 


    A l'occasion du lancement de la première saison des lectures/projections, le focus est porté sur la Citadelle de Montpellier du milieu au XVIIIe siècle. Cette projection permet de mieux comprendre au présent l'évolution de la ville par l'étude du passé en développant la notion d'héritage patrimonial. 


    Les caractéristiques de la citadelle y sont développées comme élément fortifié du paysage urbain mais aussi comme protection de la ville. Jacques-Philippe Mareschal, resté près de 40 ans Directeur des fortifications de la Province, oeuvre pour restaurer la citadelle et joue un rôle crucial dans l'agrandissement et l'embellissement de la ville en lui apportant, avec l'aide de ses ingénieurs, un entretien constant.  


    Cette projection permet de mieux visualiser les changements et les apports architecturaux opérés grâce à des documents d'archives inédits rapportés par Caroline Millot. En effet, des plans renseignent sur l'embellissement de la ville de Montpellier dans la première moitié du XVIIIe siècle. En ce qui concerne la citadelle, on observe ses restaurations successives notamment les travaux qui ont été réalisés autour du bastion de la Reine. Mareschal ne se limite pas à la restauration, c'est aussi un architecte ; c'est pourquoi, en 1753, il dresse des plans pour une salle de spectacle et de concert à Montpellier, qui sera inaugurée en 1755 et occupera une place de choix dans l'alignement de l'esplanade. Ces plans témoignent également de la technique picturale utilisée : plume, lavis, encre noire mais aussi des instruments qui ont permis ces réalisations, par l'utilisation du compas, de la règle, de l'équerre ou bien encore du rapporteur. 


    Outre ces plans, les mémoires contribuent à apporter de précieuses informations sur l'aspect social et les arts de la ville du XVIIIe siècle et révèlent un mode d'expression chez les ingénieurs du Roi. Le mémoire rédigé en 1756 par Mareschal est particulièrement intéressant pour comprendre les volontés et la nécessité d'agrandissement de la ville de Montpellier où l'on découvre les projets de restauration mais aussi le chiffrage des dépenses. Ainsi, ce type de document, à visée informative, fait état du fonctionnement d'une société au temps de leur rédaction, tout en inscrivant la mémoire de la ville. On y trouve par exemple un témoignage de Mareschal qui déplore "la médiocrité des fonds",  exprimant les limites budgétaires de la province de Languedoc, ce qui peut expliquer la lenteur de l'entretien dont il se plaint. Certaines problématiques d'ordre budgétaire sont aujourd'hui encore d'actualité.


    Cet entretien constant mené sur la citadelle au XVIIIe siècle a permis un changement de fonction à ce lieu. Désaffectée en 1947, elle fait place à des écoliers venus remplacer les soldats. Le lycée Joffre est désormais un lycée d'Etat, et l'ancien Champ de Mars a été cédé à la ville de Montpellier pour être transformé en jardin public. 


    Mots-clés : EMBELLISSEMENT, URBANISME, AGRANDISSEMENT, FORTIFICATION, PLANS, RESTAURATION, MONTPELLIER, XVIIIe SIECLE. 



J.P. Mareschal, Citadelle de Montpellier, Pavillons des Officiers, 1771, Archives
départementales de l'Hérault C 223,  Montpellier, cliché Caroline Millot, 2008, titre de la projection.




J.P. Mareschal, Citadelle de Montpellier, Pavillons des Officiers, 1771, Archives
départementales de l'Hérault C 223,  Montpellier, cliché Caroline Millot, 2008, générique de la projection.



Lycée Joffre (ancienne citadelle), entrée principale,
Passerelle Auguste Comte, Montpellier, cliché Caroline Millot, 2010.



Montpellier, Eugène Thomas, archiviste du département de l'Hérault,
cliché Caroline Millot, 2011, extrait de la projection.




Les projections sont gratuites. 
Elles durent 25 minutes et sont suivies de temps de discussion. 

Les adhérents doivent être à jour de leur cotisation annuelle (20 euros). 


Pour s'y rendre en tramway : ligne 1 et 2 arrêt Corum

   


Nous remercions nos partenaires pour leur soutien :





Fête des Jardins Partagés



Fête des Jardins Partagés
"Les plantes de Montpellier"


Le samedi 8 octobre 2011
de 14h à 17h

RDV au 28 rue de la Cavalerie
Jardin partagé de la Cavalerie








06 59 64 42 48
asso.mareschal@gmail.com

En partenariat avec l'association de quartier, le CCAS de la Cavalerie, l'association Etat des Lieux et Montpellier Main-Verte. 

Un dossier pédagogique est à la disposition des écoles et tous. 


Pour les écoles, les demandes sont à faire dans un délais d'une semaine minimum afin que les démarches auprès de l'administration, pour les demandes d'autorisation, soient effectives. Les visites de cette parcelle dédiée aux plantes de Montpellier sont proposées par Caroline Millot. L'adhésion à l'association Mareschal est obligatoire (20 euros). En cas de pluie, les visites sont annulées et reconduites à une date ultérieure. 


Nous vous renvoyons vers les articles qui sont relatifs au libellé Jardin partagé Cavalerie.








   

jeudi 1 septembre 2011

La querelle des Nymphes

Journées Européennes du Patrimoine

REPRÉSENTATION THÉÂTRALE
7 rue Thérèse - Montpellier
Dimanche 19 septembre 2011
En partenariat avec le Ministère de la Culture et le Conseil général de l'Hérault

Petite forme de spectacle, cette pièce de théâtre dure une vingtaine de minutes. Elle retrace, en vers, la dispute entre les villes de Montpellier et de Nîmes, personnifiées par des nymphes qui se disputent leurs beautés. Ce texte, de 1771, est extrait des recherches menées en thèse d'histoire de l'art par Caroline Millot. Sa scenarisation originale permet une mise en valeur du patrimoine architectural et paysager qui s'articule autour de deux villes que sont Montpellier et Nîmes.

Le prix de la représentation était libre. Nous avons été ravis de vous accueillir au sein de l'association et espérons que vous avez passé un agréable moment.

NYMPHE DE MONTPELLIER 
Frédérique Dupuis

NYMPHE DE NÎMES
Caroline Millot

NYMPHE DE VAUCLUSE 
Anaïs Carvalho


La Nymphe de Nîmes (Caroline Millot) et la La Nymphe de Montpellier (Frédérique Dupuis), Journées Européennes du Patrimoine,
Montpellier, 
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 19 septembre 2011.

Toute reproduction, même partielle, du contenu du site internet est interdite sans l'autorisation écrite du responsable de l'association Mareschal. 
Pour toute demande, adressez-vous, à asso.mareschal@gmail.com




        



vendredi 29 juillet 2011

La querelle des Nymphes


REPRÉSENTATION THÉÂTRALE
Parc du Domaine d'ô - Montpellier
3 juillet 2011
En partenariat avec l'association Artopos

Pour citer cet article :
Caroline Millot, « Jacques-Philippe Mareschal ingénieur du roi et architecte au XVIIIe siècle », thèse de doctorat, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Daniel Rabreau, vol. 1 (2 vol.), 2011.


Comme pour le théâtre dit classqiue, la pièce respecte les trois unités de valeurs que sont le temps, le lieu et l'action. La représentation dure une vingtaine de minutes soit le temps qu'une chandelle se consume. L'intrigue se déroula en 1771 au château de Marsillargues; elle concerne la suprématie de la beauté de deux fontaines voisines et rivales : la fontaine du Peyrou de Montpellier et celle des Jardins de la Fontaine à Nîmes. Suivant ce principe, nous vous proposons « la querelle des Nymphes » de 1771, représentant, en vers, la dispute entre la fontaine de Nîmes et celle de Montpellier. Selon les recherches menées en thèse d'histoire de l'art par Caroline Millot, ce dialogue fut écrit par un anonyme, étranger de passage en Bas-Languedoc. Il est probable qu'il est été écrit par une personne de l'entourage de Mareschal. La querelle des Nymphes fut donc jouée, une première fois, au Château de Marsillargues, dans le salon du marquis de Calvisson, en janvier 1771. Il faut savoir que Marsillargues est à égale distance des deux villes querelleuses et que le salon du marquis comporte une fontaine. Le texte fut adressé, en date du 14 mars 1771, à un membre de l'académie des Belles-Lettres de Nîmes. Il est actuellement conservé aux archives départementales du Gard et exprime à lui seul toute l'émulation qu'il y eu autour de ces deux fontaines monumentales.


Présentation de la pièce par Alix Audurier-Cros de l'association Artopos,
Domaine d'O, Montpellier, CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

Prologue proposé par Jacqueline Rovira, Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.


La Bruyère indiquait en 1688 : « L'étude des textes ne peut jamais être assez recommandée, c'est le chemin le plus court, le plus sûr et le plus agréable pour tout genre d'érudition. Ayez les choses de première main ; puisez à la source ; maniez, remaniez le texte ; apprenez-le de mémoire; citez-le dans les occasions; songez surtout à en pénétrer le sens dans toute son étendue et dans ses circonstances ; conciliez un auteur original, ajustez ses principes, tirez-vous même les conclusions ».  
Les caractères


La Nymphe de Montpellier ( Frédérique Dupuis), Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

La Nymphe de Nîmes (Caroline Millot), Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

La Nymphe de Nîmes et de Montpellier en grande dispute, Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

A propos, la Nymphe de Vaucluse s'avance, Domaine d'O,
Montpellier, CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

La Nymphe de Vaucluse jugeant celle de Montpellier, Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

Verdict de la Querelle des Nymphes, Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

Salutation au public, Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

Anais Carvalho, Alix Audurier-Cros & Caroline Millot, Domaine d'O, Montpellier,
CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez,  3 juillet 2011.

Anais Carvalho, Alix Audurier-Cros , Caroline Millot & Frédérique Dupuis, Domaine d'O,
Montpellier, CM & association Mareschal, cliché Art'hur Jez, 3 juillet 2011.

REMERCIEMENTS 
Anaïs Carvalho  - Pour ses sages conseils et ses si doux propos
Frédérique Dupuis - Pour son investissement et son dynamisme
Jacqueline Rovira - Pour sa patience et son investissement
Sébastien Andary - Pour ses encouragements et raccords techniques
Paul-Loup Vatton - Pour les images qu'il a su saisir et dont nous profitons ici
Eliane Vieljeuf - Pour ses recommandations en diction et articulation
Rosa Inacio - Pour la réalisation des costumes
Jean-Louis Frégine - Pour ses conseils de  mise en scène



Ces visites patrimoniales, sur le thème de l'Eté, dans le parc du domaine d'ô n'auraient pu se faire sans la participation active des membres de l'association ARTOPOS. Je pense à Alix Audurier-Cros que je remercie pour sa confiance et ses encouragements à poursuivre toujours un peu plus, mais surtout un peu mieux, nos projets. Aussi, nous remercions tout particulièrement Michel Badaud pour son inconditionnel soutien. Pour contacter l'association : ARTOPOS Jardin et Paysage
Association loi 1901
Boîte postale 22 
34725 St André de Sangonis 
artopos@gmail.com




 

Caroline Millot est l'auteur de la représentation de la « Querelle des Nymphes ».
L'ensemble de la création et ses dérivés sont un modèle déposé.

Toute reproduction, même partielle, du contenu du site est interdite sans l'autorisation écrite du responsable de l'association Mareschal. Pour toute demande, adressez-vous, à asso.mareschal@gmail.com

Les Jardins de la Fontaine - Nîmes

VISITE GUIDEE


Les jardins de la Fontaine, à Nîmes, de Jacques-Philippe Mareschal : un héritage bousculé par le progrès des arts au XVIIIe siècle.

Par Caroline Millot
Docteur en histoire de l'art

Pour citer cet article :
Caroline Millot, « Jacques-Philippe Mareschal ingénieur du roi et architecte au XVIIIe siècle » dans Carnets de la recherche, Regards sur le patrimoine, Edition de l'Espérou, tome 2, Montpellier, 2008, p. 51 à 75.





Ainsi que nous faisons pour la ville de Montpellier, l'association Mareschal se réserve avec grand plaisir des temps de visites dans la ville antique de Nîmes. Les visites sont assurées par Caroline Millot, docteur en histoire de l'art de l'Université de Paris I et directrice des projets de l'association Mareschal. Le sujet de  master 2 de Caroline Millot, sous la direction du Professeur d'histoire moderne Michèle-Caroline Heck (Université Montpellier 3) s'est tout naturellement porté sur l'activité de Jacques-Philippe Mareschal à Nîmes au XVIIIe siècle. Ensuite, les travaux d'investigation menés en thèse de doctorat (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Centre Ledoux) sont venus consolider les précédentes recherches. Fruit de cinq années de travail consacré en partie sur ces jardins, la visite se déguste tel un fruit à point mûr encore fraichement cueilli.

Sculpture de Diane, Jardins de la Fontaine, Nîmes, cliché Caroline Millot, 2008.
La production graphique de Mareschal pour la réalisation de ces jardins est éparpillée dans des centres d'archives municipaux, départementaux et nationaux accentuant ainsi la recherche sur ce jardin. Le plan ci-dessous montre clairement l'axe central prévu l'ingénieur Mareschal. Cet axe correspond à l'ancien cours Neuf et à l' actuel boulevard Jean Jaurès.


Plan de l'agrandissement de la ville de Nîmes, Jacques-Philippe Mareschal, Archives départementales C 4040, cliché Caroline Millot, 2007.

Vers 1980, l'historienne Anne Blanchard a mis en avant l'importante carrière de Mareschal, dans Les ingénieurs du roi de Louis XIV à Louis XVI et le Dictionnaire des ingénieurs militaires 1691-1791.  La longue profession de cet ingénieur, ponctuée d'une quinzaine de réalisations, restait encore mal connue ou succinctement abordée dans les ouvrages édités. La carrière de Jacques-Philippe Mareschal, couvrant soixante-dix années fut longue, riche et variée. Il travailla au service de trois rois : Louis XIV, principalement Louis XV et dans une moindre mesure pour le roi Louis XVI, à qui il ne présenta qu'un plan actuellement recensé. Les productions architecturales et graphiques de Jacques-Philippe Mareschal s'étendent sur les parties est et sud de la France actuelle. La majorité des édifices construits par ce dernier ingénieur est encore en élévation à ce jour, et la moitié est classée « Monument Historique ». Ce jardin en est un bel exemple.


Le spécialiste de l'architecture romaine Pierre Gros souligne : L'histoire de la découverte, de la fouille et de l 'aménagement de très beau site, entre 1738 et 1745, est exemplaire, tant par ses contradictions que par son résultat, des difficultés auxquelles se heurte l'intégration des vestiges antiques dans l'ordonnance monumentale d'une cité active, mais traditionnellement soucieuse de mettre en valeur son patrimoine archéologique. Selon l'état de cette recherche, Jacques-Philippe Mareschal exécuta une dizaine de plans environ, entre 1741 et 1774, pour la construction des Jardins de la Fontaine de Nîmes. Espace totalement recréé, ces jardins traduisent la conception de son créateur. La fouille du site, autour de la source vauclusienne dédiée à Nemausus, divinité topique, commença en 1738, en même temps que les fouilles d'Herculanum. A cette époque où les objets d'art intéressent principalement les amateurs d'art, la structure architecturale et hydraulique antique retient l'attention du directeur des fortifications Mareschal. En effet, il s'affiche, selon les récentes recherches menées, comme un antiquaire et ce selon la définition qu'en donnaient les personnages des Lumières. De nombreuses interrogations sur la construction des Jardins de la Fontaine sont soulevées. A Nîmes, les fouilles ont livré de multiples objets et sculptures. Cependant, que faire de la structure imposante alimentant anciennement la ville en eau ? L'ingénieur et le directeur des travaux publics de la province Mareschal a-t-il su trouver des moyens efficaces pour éviter la dégradation des vestiges antiques nîmois ? Ces Jardins s'intégraient dans un programme urbain d'alignement s'étalant jusqu'à l'actuel boulevard de la République, comme l'indiquent les plans de Mareschal de 1744, 1747 et de 1774. Initialement prévus, les terrassements, les lanternes, les pavillons et la mise en valeur de l'amphithéâtre n'ont cependant pas été effectués.


Structures antiques mises au jour au XVIIIe siècle, Restauration,
Jacques-Philippe Mareschal, cliché Caroline Millot, 2007.
Précurseur, en matière restauration, Mareschal proposa ainsi une présentation respectant la disposition hydraulique d'origine romaine. Il se révèle connaisseur en architecture romaine, mettant en valeur les vestiges de l'ancien sanctuaire augustéen. Il apparaît après analyse que le directeur des fortifications de Languedoc a effectué une restauration en accord avec la définition de son temps, c'est à dire avec des  ajouts considérables. Il est entendu que ces jardins ne sont pas une restauration, dans le sens moderne où on l'entend aujourd'hui. Dégageant les structures hydrauliques romaines, il les a réutilisées, en les renforçant et les a agrémentées d'ornementations : sculptures, plantations...  Incontestable oeuvre de style Louis XV, les Jardins de la Fontaine évoquent une notion de conservation des antiques et repose sur un concept de « monument historique » à l'heure où ce label n'existait pas. Depuis 1840, ces jardins sont classés « Monuments Historiques », la commission ayant été créée en 1937. Le jardin porte également le label de « Jardin remarquable ». Les récits de voyages, les plans de l'ingénieur Mareschal et autres apports historiques servent de support à la visite, en sus du paysage de verdure qu'offrent ces jardins français.

Élévation d'un des ponts qui traverse le grand canal, Jacques-Philippe Mareschal,
Archives municipales de Nîmes MS 550, cliché Caroline Millot, 2007.



Élévation d'un des ponts qui traverse le grand canal, Jacques-Philippe Mareschal, 
Jardins de la Fontaine, cliché Caroline Millot, 2009.


Les carnets de croquis, à consommer sans modération, sont conseillés lors des visites.



Pour toute demande de visite des Jardins de la Fontaine, 
s'adresser à Caroline Millot
asso.mareschal@gmail.com
Téléphone  06 59 64 42 48

Indiquer le nombre de personnes et
 la date de demande de visite des Jardins de la Fontaine