mardi 15 novembre 2011

Le théâtre de Montpellier, une oeuvre de l'architecte Mareschal


LECTURES / PROJECTIONS
Le mercredi 7 décembre 2011 à 15h

RDV au 7 rue Thérèse à Montpellier


Réservation obligatoire par mail



La problématique de l'évolution de la ville, par l'étude du passé, permet de mieux comprendre au présent, ce que l'on appellerait l'héritage patrimonial. 


Le 22 décembre 1755, le théâtre est inauguré. L’opéra choisi pour la première représentation est  celui de Pyrame et Thisbé. Cette pièce du XVIIe siècle vient tout récemment d’être jouée au théâtre des 13 vents, (mise en scène par Benjamin Lazar). La réception de cet édifice de loisir est connu par la publication de récits de voyage. Dans l’ouvrage Voyage d’un amateur des Arts, édité en 1783, Monsieur de la Roche écrit au sujet de la salle : «Le bâtiment qui réunit les salles de spectacles et du concert s’annonce bien ; le péristyle du rez-de-chaussée, fait un fort bon effet : la première de ces salles est d’une grandeur et d’une décoration qui plaît : celle du concert a beaucoup plus de mérite.»

Sur cet emplacement se sont succédés trois théâtres, le premier a été édifié en 1755 par Jacques-Philippe Mareschal, détruit en 1785 par un incendie. Il a été remplacé par un théâtre construit par l’architecte montpelliérain Jacques Donnat et l’architecte parisien Samson Nicolas Lenoir. Détruit en 1881, il est à son tour remplacé par l’architecte parisien Cassien Bernard, inspecteur des travaux de l’opéra de Paris. Cette dernière construction de 1500 places fut inaugurée en 1888. Aujourd’hui, l’Opéra Orchestre National Montpellier est situé au 11 boulevard Hugo. L’édifice est actuellement fermé en raison de travaux de réhabilitation effectués pour remanier l’espace scénique.


Pour répondre aux problématiques de départ concernant les objectifs de Mareschal lors de la construction de cet édifice, on s’aperçoit qu’il a élaboré des projets d’embellissement et d’agrandissement tant à Nîmes qu’à Montpellier. Il créait un édifice public de loisir devant lequel se poursuivait un axe urbain. Au côté de la promenade du Peyrou, les trois éléments que sont la citadelle, l’esplanade et le théâtre étaient essentiels au fondement du développement social au siècle des Lumières à Montpellier. Par ailleurs, nous pouvons effectivement parler d’un «progrès des arts». De fait, on constate qu’en positionnant l’édifice à cet emplacement, devant ce qui deviendra la place de la Comédie, il se trouve au sud-est à la limite des murs de l’enceinte de Montpellier et de la porte de Lattes. Le positionnement fut donc stratégique. La salle s’étendait hors les murs de la ville créant de la sorte des dégagements indispensables pour le bon épanouissement de la ville en expansion. La disposition et la commodité de l’édifice étaient fondamentales. Remanié puis reconstruit, il conserve cette place dominante créée par l’élargissement des rues limitrophes. Ce type d’édifice devait être isolé ce qui fut fait. Mareschal, par la présence du théâtre et les dégagements spacieux, en habile architecte, offrait à la ville un espace central qu’elle conserve à ce jour. 


Jacques-Philippe Mareschal, Archives départementales de l'Hérault C 1102, 1751, cliché Caroline Millot, 2007.


Ouvrages mentionnant le premier théâtre de l'architecte Mareschal :




A ce sujet, nous vous conseillons :
http://www.citechaillot.fr/vod.php?id=119



Les projections sont gratuites. 
Elles durent 25 minutes et sont suivies de temps de discussion. 

Les adhérents doivent être à jour de leur cotisation annuelle (20 euros). 



Pour s'y rendre en tramway : ligne 1 et 2 arrêt Corum


   


Nous remercions nos partenaires pour leur soutien :




jeudi 3 novembre 2011

La citadelle de Montpellier au XVIIIe siècle


LECTURES / PROJECTIONS
Le mercredi 9 novembre 2011 à 15h

RDV au 7 rue Thérèse à Montpellier


Réservation obligatoire par mail



  • Comment se concrétise la planification territoriale au XVIIIe siècle alors que le nivellement commence seulement à être exploité par les ingénieurs du roi et les géographes du roi ?

  • Quels pouvoirs et quels contrôles exercent ce corps de métier dans les provinces en plein processus d'embellissement ?

  • On peut se demander si le terme de restauration accolé à celui d'entretien, n'est pas trop fort pour qualifier les réalisations faites par Mareschal. 





    La problématique de l'évolution de la ville, par l'étude du passé, permet de mieux comprendre au présent, ce que l'on appellerait l'héritage patrimonial. 


    A l'occasion du lancement de la première saison des lectures/projections, le focus est porté sur la Citadelle de Montpellier du milieu au XVIIIe siècle. Cette projection permet de mieux comprendre au présent l'évolution de la ville par l'étude du passé en développant la notion d'héritage patrimonial. 


    Les caractéristiques de la citadelle y sont développées comme élément fortifié du paysage urbain mais aussi comme protection de la ville. Jacques-Philippe Mareschal, resté près de 40 ans Directeur des fortifications de la Province, oeuvre pour restaurer la citadelle et joue un rôle crucial dans l'agrandissement et l'embellissement de la ville en lui apportant, avec l'aide de ses ingénieurs, un entretien constant.  


    Cette projection permet de mieux visualiser les changements et les apports architecturaux opérés grâce à des documents d'archives inédits rapportés par Caroline Millot. En effet, des plans renseignent sur l'embellissement de la ville de Montpellier dans la première moitié du XVIIIe siècle. En ce qui concerne la citadelle, on observe ses restaurations successives notamment les travaux qui ont été réalisés autour du bastion de la Reine. Mareschal ne se limite pas à la restauration, c'est aussi un architecte ; c'est pourquoi, en 1753, il dresse des plans pour une salle de spectacle et de concert à Montpellier, qui sera inaugurée en 1755 et occupera une place de choix dans l'alignement de l'esplanade. Ces plans témoignent également de la technique picturale utilisée : plume, lavis, encre noire mais aussi des instruments qui ont permis ces réalisations, par l'utilisation du compas, de la règle, de l'équerre ou bien encore du rapporteur. 


    Outre ces plans, les mémoires contribuent à apporter de précieuses informations sur l'aspect social et les arts de la ville du XVIIIe siècle et révèlent un mode d'expression chez les ingénieurs du Roi. Le mémoire rédigé en 1756 par Mareschal est particulièrement intéressant pour comprendre les volontés et la nécessité d'agrandissement de la ville de Montpellier où l'on découvre les projets de restauration mais aussi le chiffrage des dépenses. Ainsi, ce type de document, à visée informative, fait état du fonctionnement d'une société au temps de leur rédaction, tout en inscrivant la mémoire de la ville. On y trouve par exemple un témoignage de Mareschal qui déplore "la médiocrité des fonds",  exprimant les limites budgétaires de la province de Languedoc, ce qui peut expliquer la lenteur de l'entretien dont il se plaint. Certaines problématiques d'ordre budgétaire sont aujourd'hui encore d'actualité.


    Cet entretien constant mené sur la citadelle au XVIIIe siècle a permis un changement de fonction à ce lieu. Désaffectée en 1947, elle fait place à des écoliers venus remplacer les soldats. Le lycée Joffre est désormais un lycée d'Etat, et l'ancien Champ de Mars a été cédé à la ville de Montpellier pour être transformé en jardin public. 


    Mots-clés : EMBELLISSEMENT, URBANISME, AGRANDISSEMENT, FORTIFICATION, PLANS, RESTAURATION, MONTPELLIER, XVIIIe SIECLE. 



J.P. Mareschal, Citadelle de Montpellier, Pavillons des Officiers, 1771, Archives
départementales de l'Hérault C 223,  Montpellier, cliché Caroline Millot, 2008, titre de la projection.




J.P. Mareschal, Citadelle de Montpellier, Pavillons des Officiers, 1771, Archives
départementales de l'Hérault C 223,  Montpellier, cliché Caroline Millot, 2008, générique de la projection.



Lycée Joffre (ancienne citadelle), entrée principale,
Passerelle Auguste Comte, Montpellier, cliché Caroline Millot, 2010.



Montpellier, Eugène Thomas, archiviste du département de l'Hérault,
cliché Caroline Millot, 2011, extrait de la projection.




Les projections sont gratuites. 
Elles durent 25 minutes et sont suivies de temps de discussion. 

Les adhérents doivent être à jour de leur cotisation annuelle (20 euros). 


Pour s'y rendre en tramway : ligne 1 et 2 arrêt Corum

   


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Fête des Jardins Partagés



Fête des Jardins Partagés
"Les plantes de Montpellier"


Le samedi 8 octobre 2011
de 14h à 17h

RDV au 28 rue de la Cavalerie
Jardin partagé de la Cavalerie








06 59 64 42 48
asso.mareschal@gmail.com

En partenariat avec l'association de quartier, le CCAS de la Cavalerie, l'association Etat des Lieux et Montpellier Main-Verte. 

Un dossier pédagogique est à la disposition des écoles et tous. 


Pour les écoles, les demandes sont à faire dans un délais d'une semaine minimum afin que les démarches auprès de l'administration, pour les demandes d'autorisation, soient effectives. Les visites de cette parcelle dédiée aux plantes de Montpellier sont proposées par Caroline Millot. L'adhésion à l'association Mareschal est obligatoire (20 euros). En cas de pluie, les visites sont annulées et reconduites à une date ultérieure. 


Nous vous renvoyons vers les articles qui sont relatifs au libellé Jardin partagé Cavalerie.