Le mercredi 9 novembre 2011 à 15h
RDV au 7 rue Thérèse à Montpellier
Réservation obligatoire par mail
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- Comment se concrétise la planification territoriale au XVIIIe siècle alors que le nivellement commence seulement à être exploité par les ingénieurs du roi et les géographes du roi ?
- Quels pouvoirs et quels contrôles exercent ce corps de métier dans les provinces en plein processus d'embellissement ?
- On peut se demander si le terme de restauration accolé à celui d'entretien, n'est pas trop fort pour qualifier les réalisations faites par Mareschal.
La problématique de l'évolution de la ville, par l'étude du passé, permet de mieux comprendre au présent, ce que l'on appellerait l'héritage patrimonial.
A l'occasion du lancement de la première saison des lectures/projections, le focus est porté sur la Citadelle de Montpellier du milieu au XVIIIe siècle. Cette projection permet de mieux comprendre au présent l'évolution de la ville par l'étude du passé en développant la notion d'héritage patrimonial.
Les caractéristiques de la citadelle y sont développées comme élément fortifié du paysage urbain mais aussi comme protection de la ville. Jacques-Philippe Mareschal, resté près de 40 ans Directeur des fortifications de la Province, oeuvre pour restaurer la citadelle et joue un rôle crucial dans l'agrandissement et l'embellissement de la ville en lui apportant, avec l'aide de ses ingénieurs, un entretien constant.
Cette projection permet de mieux visualiser les changements et les apports architecturaux opérés grâce à des documents d'archives inédits rapportés par Caroline Millot. En effet, des plans renseignent sur l'embellissement de la ville de Montpellier dans la première moitié du XVIIIe siècle. En ce qui concerne la citadelle, on observe ses restaurations successives notamment les travaux qui ont été réalisés autour du bastion de la Reine. Mareschal ne se limite pas à la restauration, c'est aussi un architecte ; c'est pourquoi, en 1753, il dresse des plans pour une salle de spectacle et de concert à Montpellier, qui sera inaugurée en 1755 et occupera une place de choix dans l'alignement de l'esplanade. Ces plans témoignent également de la technique picturale utilisée : plume, lavis, encre noire mais aussi des instruments qui ont permis ces réalisations, par l'utilisation du compas, de la règle, de l'équerre ou bien encore du rapporteur.
Outre ces plans, les mémoires contribuent à apporter de précieuses informations sur l'aspect social et les arts de la ville du XVIIIe siècle et révèlent un mode d'expression chez les ingénieurs du Roi. Le mémoire rédigé en 1756 par Mareschal est particulièrement intéressant pour comprendre les volontés et la nécessité d'agrandissement de la ville de Montpellier où l'on découvre les projets de restauration mais aussi le chiffrage des dépenses. Ainsi, ce type de document, à visée informative, fait état du fonctionnement d'une société au temps de leur rédaction, tout en inscrivant la mémoire de la ville. On y trouve par exemple un témoignage de Mareschal qui déplore "la médiocrité des fonds", exprimant les limites budgétaires de la province de Languedoc, ce qui peut expliquer la lenteur de l'entretien dont il se plaint. Certaines problématiques d'ordre budgétaire sont aujourd'hui encore d'actualité.
Cet entretien constant mené sur la citadelle au XVIIIe siècle a permis un changement de fonction à ce lieu. Désaffectée en 1947, elle fait place à des écoliers venus remplacer les soldats. Le lycée Joffre est désormais un lycée d'Etat, et l'ancien Champ de Mars a été cédé à la ville de Montpellier pour être transformé en jardin public.
Mots-clés : EMBELLISSEMENT, URBANISME, AGRANDISSEMENT, FORTIFICATION, PLANS, RESTAURATION, MONTPELLIER, XVIIIe SIECLE.
J.P. Mareschal, Citadelle de Montpellier, Pavillons des Officiers, 1771, Archives départementales de l'Hérault C 223, Montpellier, cliché Caroline Millot, 2008, titre de la projection. |
J.P. Mareschal, Citadelle de Montpellier, Pavillons des Officiers, 1771, Archives départementales de l'Hérault C 223, Montpellier, cliché Caroline Millot, 2008, générique de la projection. |
Lycée Joffre (ancienne citadelle), entrée principale, Passerelle Auguste Comte, Montpellier, cliché Caroline Millot, 2010. |
Montpellier, Eugène Thomas, archiviste du département de l'Hérault, cliché Caroline Millot, 2011, extrait de la projection. |
Les projections sont gratuites.
Elles durent 25 minutes et sont suivies de temps de discussion.
Les adhérents doivent être à jour de leur cotisation annuelle (20 euros).
Pour s'y rendre en tramway : ligne 1 et 2 arrêt Corum
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